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Bosquètia,

Ce Joseph Dufrane !

21 mars 2017 - F.H.P.

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   Bon, c'est bien tout ça, mais quand est-ce que je vais comprendre pourquoi Joseph Dufrane fut appelé "Bosquètia" ? Et pourquoi est-il si important ce Monsieur ?

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Encore un peu de patience, j'y viens !

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   Mais notre cher Joseph a la bougeotte et quitte son emploi de Bruxelles, pour résider à Hautmont (en France) afin d'exercer une autre activité (direction d'une briqueterie). C'est à ce moment que notre auteur écrira des articles satiriques, en patois évidemment, pour le journal "Tambour battant", fondé par son frère Jules. Et comme signature ? "Bosquètia" ! Pour la première fois, dans le premier numéro du dit journal. Les gens et donc particulièrement les adversaires politiques de Jules ne savaient pas qui était ce Bosquètia !

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce n'est que plus tard (1886), qu'un rapprochement fut possible, dans un "Essais de littérature boraine", signé "Joseph Dufrane". Il fut facile de deviner qui était qui...

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   A la suite d'une défaite politique survenue en 1888, Jules Dufrane cessa d'éditer "Tambour battant". Ce fait correspond également avec le retour en Belgique de Bosquètia, les briques ne l'intéressent plus...

Il habite alors Marchienne-au-Pont où il dirige le service commercial des Houillère Unies à Gilly. Mais autant en France qu'à Marchienne, Joseph ne reste pas les bras croisés, il écrit 11 comédies. C'est sur l'insistance de ses amis que seront jouées, pour la première fois à Frameries, le 6 avril 1890, "El Parvenu" et "El cron Saudart". Et avec quel succès ! Cela grâce à une troupe nommée "le Cerque des Bosquètias". 

D'autres pièces suivront, jouées de multiples fois avec beaucoup d'enthousiasmes autant de la part des comédiens que des spectateurs.

Ce "Cerque des Bosquètias" perdura jusqu'en 1895, année de sa dissolution. Mais l'interprétation des œuvres ne s’arrêta pas pour autant. Elle continua grâce au "Cercle des jeunes gens Fanfares" qui interpréta également les nouvelles œuvres de Joseph Dufrane.

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   Après 1895 parurent en un volume les œuvres choisies de Bosquètia, une édition qui va vite être épuisée. Pour pallier à cela, les amis du poète le poussèrent à en publier une autre, avec insistance car Joseph pensait qu'une nouvelle publication n'aurait pas le même succès et que ce serait une perte globale. Ce fut loin d'être le cas ! 

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   Jusque 1902, date à laquelle Bosquètia prit sa retraite, sa production littéraire s'arrêta presque complètement. En effet, Joseph était trop "absorbé" par ses fonctions (au charbonnage donc). Mais retraité, s'étant domicilié à Mons (rue d'Havré), il reprit sa plume de plus belle, pour notre plus grand plaisir.   

 

  Donc, comme dit plus-avant, Joseph Dufrane "s'expatria" à Bruxelles pendant quelques années et c'est loin de son village natal qu'il aimait tant, que petit à petit, la nostalgie le prit. Loin de lui les expressions, les gestes et pointes d'humours propres à nos contrées ! Il songea alors à écrire des œuvres en patois (en commençant par la traduction de fables de La Fontaine puis écrivit des chansons dont notre "Enn' c'est ni co Fram'ries"). Joseph n'aurait probablement jamais songé à faire publier ses écrits si son frère cadet n'avait pas été imprimeur et... politicien de surcroît ! C'est ainsi que ce dernier eut l'idée de créer un Armonaque borain (un Almanach donc - 1880)  mais sans signer les œuvres. Bosquètia n'existe donc pas... encore !

Première signature sous le pseudonyme "Bosquètia" Dans le n°1 de Tambour Battant daté du 1er Mars 1885

Partition "Enn' c'est ni co Fram'ries"

de Joseph Dufrane

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