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Bosquètia,

De quoi, de qui s'agit-il ?

21 mars 2017 - F.H.P.

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    Oui, à Frameries, on rencontre un drôle de nom qui revient assez souvent, un peu partout : "Bosquètia". Et si l'on demande : "Est-ce que vous savez qui est Bosquètia" on vous répondra : "Mais bien sûr, quelle question !" Mais réellement le savez-vous ? De qui parle-t-on et quel est son histoire ? Les plus âgés de notre commune le savent sans hésitation. Mais, dans les toutes dernières générations...

   

   "Bosquètia" en patois framerisois signifie "écureuil" (habitant des bosquets).

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C'est que l'on y rencontre donc beaucoup de ces petites bêtes dans notre localité ? 

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Bien que l'entité recèle de quelques bois et bosquets, il ne s'agit pas de cela. Pour connaître le pourquoi de ce nom, il faut remonter le temps un peu avant le milieu du 19ème siècle...

    Le 23 décembre 1833, dans une maison aujourd'hui disparue (située près de l'ancien charbonnage de Grand Trait à Frameries), Julie URBAIN épouse de François DUFRANE, donnait le jour à un petit garçon : (Albert Henri) Joseph, le futur Bosquètia !

Aîné d'une famille de 6 enfants, nous ne connaissons que peu de détails sur sa petite enfance sinon que son père fit construire en 1838 une maison au coin de la rue de Lambrechies et Germain Hallez où ils y habitèrent pendant de nombreuses années.

Joseph Dufrane vers 1903

   Après avoir successivement et aux âges requis, fréquenté école communale, école des Frères des Ecoles chrétiennes (Frameries, 1842), l'Institution L. Bruyère à Quièvrain (études secondaires), Joseph pu dénicher sans difficulté un premier emploi dans les bureaux de charbonnage (fort probablement l'Agrappe).

   Entre-temps, comme son père, clerc laïque à l'église Ste Waudru, Joseph, qui matériellement aisé, connaît le solfège et pratique le piano, s'initie aux grandes orgues si bien que la Fabrique d'église le choisira comme organiste en 1852. 

   A moins de 20 ans, le 5 octobre 1853, notre futur Bosquètia épouse Sidonie Désirée Catherine URBAIN. Cette dernière ayant apporté en dot une petite brasserie (située à la rue du Lieutenant), Joseph la géra jusqu'en 1873, mais sans grand intérêt...

En 1857, il quitte le charbonnage pour devenir tour à tour clerc de notaire, rentier, entrepreneur de travaux (1861, mais lesquels?), marchand de vin (à Bruxelles), directeur de briqueterie (nord de la France), gérant du service des ventes de charbon dans le Centre (dernier poste de travail avant sa retraite, en 1902).

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   En 1867, il fait de la politique locale et est élu conseiller communal. C'est en fait à ce moment qu'il s'éloigne petit à petit du clergé à cause de dissensions avec le curé de l'époque (curé Maroquin). Son frère cadet, Jules Dufrane ("le" DUFRANE-FRIART de l'imprimerie du même nom), ayant également des objectifs politiques, obtint sa nomination en tant que secrétaire communal, en 1871, bien que Joseph ait été également présent au vote... Afin d'éviter l'accumulation de nouvelles irrégularités, Joseph ne se présentera plus comme conseiller par la suite. A contrecœur. Mais il continuera sans nul doute à suivre la politique libérale de son frère, de près et l'avenir nous le démontrera...

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